Une pochette de voyage STATEMENT offerte dès 500€ d'achat | Livraison gratuite.

Interview de Miki Kim

Selon ses propres dires, Miki Kim est une tatoueuse et illustratrice, actuellement basée à Séoul en Corée du Sud.

Toutes les femmes ont mené un combat à un moment ou à un autre. Quel a été le vôtre ?  

Je ne sais pas si vous êtes au courant, mais les tatouages sont illégaux en Corée. Je suis même déjà allée au commissariat. De nos jours, les gens sont plus tolérants et le tatouage a une certaine valeur artistique, mais il reste très mal perçu. Je fais de mon mieux pour dessiner de belles illustrations afin que les gens puissent enfin laisser leurs préjugés de côté. Je voudrais qu’ils les apprécient, qu’ils soient inspirés et qu’ils les voient comme des œuvres d’arts plutôt que de simples tatouages. Je pense que c’est le combat que je mène actuellement.

À quel moment avez-vous le sentiment de faire preuve de force ?

Je fais de mon mieux pour voir le bon côté des choses, avec humour. J’essaie de profiter de chaque instant et j’ai l’impression de pouvoir tout surmonter lorsque j’adopte cette mentalité.

Tour à tour faites d’ombres et de lumières, ainsi sont les femmes, en écho à la lune qui nous régit.
Quelle est votre part de lumière, quelle est votre part d’ombre ?

La première chose à laquelle je pense sont mes crises de panique. Quand je suis dans des endroits bondés de monde, c’est très compliqué pour moi. Je pense que c’est étroitement lié à mon environnement et son impact sur ma santé mentale. Par conséquent, j’essaie de prendre soin de moi au maximum, d’avoir des pensées positives, de pratiquer la méditation, de courir et de lire.
Cela me permet d’apaiser mon esprit et d’être toujours créative.

Exprimez votre conviction la plus importante, celle qui guide vos pas dans l’existence. 

J’ai un mantra que je me répète lorsque je fais face à une situation délicate ou que j’ai beaucoup de travail :
« Ça va aller. Tout ira mieux et tout va rentrer dans l’ordre ».  Et pour le coup, ça marche réellement. Je pratique la visualisation : je rêve d’une chose, puis je m’investis corps et âme afin de réaliser mes objectifs.

Mind upload. Il constitue le point de départ de l’histoire de notre héroïne ALYH qui télécharge son esprit dans un univers dans lequel elle évolue et se dépasse. Quelles capacités développeriez-vous si l’aventure vous était proposée ?

Je n’ai jamais visionné de films héroïques mais si j’avais la possibilité d’avoir un pouvoir, je choisirais la faculté à guérir les corps et les âmes blessés des gens qui m’entourent (les miens aussi d’ailleurs). Avec un tel pouvoir, le monde se porterait mieux.

Emmenez-nous dans votre safe space ? Alyh crée par son imaginaire un monde entre solar punk et brutalisme. Le vôtre ressemblerait à quoi ?

Le mien serait similaire à celui d’Alyh. Il y aurait des prés, des montagnes, des arbres, beaucoup de fleurs et des ruisseaux. J’y ajouterais des temples je pense, le son des cloches et de Moktak (Répercussion d’un instrument de bois utilisé par les moines bouddhistes) pour me sentir en sécurité. L’atmosphère qui règne dans les temples est très apaisante. 

Ne renonce jamais à… Que diriez-vous à votre meilleur(e) amie, enfant ?

Je dirais sans doute « Porte tes propres couleurs ». Si tu n’as pas confiance en toi et que tu n’as pas une couleur qui t’es propre, tout ce que tu entreprendras sera plus compliqué. Je me dois de pratiquer une activité dans laquelle je me sens moi-même, d’acquérir de l’expérience et ainsi savoir ce que j’aime faire et de dans quoi j’excelle. Avoir « sa propre couleur » est synonyme de réussite à mon sens.

The best :

Travailler aux quatre coins du monde, c’était ce à quoi je pensais et ce que je voulais initialement. J’ai accompli ce rêve durant quatre ans et ce fût très enrichissant. Au vu de la situation, je ne vis plus qu’à Séoul, mais travaille dur pour organiser ma propre exposition artistique prochainement.

Découvrez d'autres articles

Portraits

Parmi celles qui nous inspirent : Cynthia Nixon

Lire l'article
Portraits

Parmi celles qui nous inspirent : Aya Takano

Lire l'article